Le monde du jazz et de la funk pleure aujourd'hui la disparition de Roy Ayers, maître incontesté du vibraphone, décédé à l'âge de 84 ans. Son nom résonne comme une mélodie intemporelle, une valse entre les rythmes funk et les harmonies jazz qui ont marqué plus d'un demi-siècle de musique.
Né en 1940 à Los Angeles, Roy Ayers grandit dans une ambiance musicale effervescente. Très tôt, il se passionne pour le vibraphone, influencé par des artistes comme Lionel Hampton. Après avoir fait ses classes dans le jazz pur, il se lance rapidement dans une fusion innovante entre jazz et funk, posant les bases du jazz-funk dans les années 70.
"Everybody Loves the Sunshine" : un hymne immortel
Parler de Roy Ayers, c'est évoquer un morceau culte : Everybody Loves the Sunshine (1976). Cette composition mythique, baignant dans des sonorités solaires et une rythmique planante, est devenue un standard du groove et a été samplée par de nombreux artistes hip-hop et R&B. Son influence sur la neo-soul et la culture musicale contemporaine reste indéniable.
Si Roy Ayers est une figure iconique du jazz-funk, il est aussi un pionnier dans la transmission musicale. Son travail a été repris par des légendes du hip-hop comme A Tribe Called Quest, Common ou encore Dr. Dre. Sa musique transcende les époques, inspirant des générations d'artistes en quête de groove et d'authenticité.
Avec plus de 30 albums à son actif, Roy Ayers laisse une empreinte indélébile sur la musique. De Ubiquity à Virgin Ubiquity, en passant par ses collaborations avec Fela Kuti, chaque morceau est une invitation au voyage entre funk explosif et harmonies enivrantes.
Un adieu, mais pas une fin
Roy Ayers s'en est allé, mais son groove continue de vibrer. Ses compositions restent une référence pour les passionnés de jazz, funk et hip-hop, confirmant son statut de légende musicale.
Sa musique nous rappelle que, quoi qu'il arrive, Everybody Loves the Sunshine.
