Quincy Jones n’est plus, mais sa musique perdure. Les disques du producteur de légende restent donc, puisque ces deux pépites, entre jazz, funk et soul, intitulées "Smackwater Jack" et "You’ve Got It Bad Girl" refont surface. Initialement publiés en 1971 et 1973, les deux opus viennent tout juste d’être réédités en vinyle, pour le plus grand bonheur des amoureux du jazz. Nous sommes donc au début des années 1970, et Quincy Jones est un véritable cador de la production et de l’industrie musicale. Après deux décennies à briller dans les sphères du jazz, tout le monde se l’arrache. En outre, il tisse des liens avec les musiciens avec lesquels il aime travailler, toutes générations confondues. Avec "Smackwater Jack", l’artiste confirme cette volonté de privilégier l’humain. Sur ce disque, nous retrouvons donc des grands noms du genre, tels que Carole Kaye, Graddy Tate, Ray Brown, Chuck Rainey, et bien d’autres. Néanmoins, cette œuvre ne fait pas l’unanimité auprès des plus anciens jazzmen. Pourtant, Quincy Jones se met entièrement au service du jazz, avec des influences beaucoup plus modernes. Le clou de l’album reste très certainement le générique de la série "Cosby Show", qui continue de ravir les beatmakers du monde entier.
"You’ve Got It Bad Girl", une réédition d’exception
Sorti en 1973, l’album "You’ve Got It Bad Girl", est marqué par une proximité certaine avec Stevie Wonder. Néanmoins, ce dernier n’est mentionné nulle part. Cependant, ce sont bel et bien ses sonorités que l’on discerne, au travers de son tube "Superstition", mais à la mode Quincy Jones. Sur ce disque, les arrangements sont inattendus et le répertoire jazzy de l’époque est revisité de manière unique. Aretha Franklin, Stevie Wonder, Dizzy Gillespie, Chano Pozo, tous les artistes y passent. Ainsi, Quincy Jones met l’accent sur la pop culture, sous toutes ses formes, en l’arrangeant à sa façon. De ce fait, plus de cinquante ans après leur publication "Smackwater Jack" et "You’ve Got It Bad Girl" sont toujours au goût du jour. Comme vous n’êtes pas sans le savoir, Quincy Jones a d’autres talents que les triomphants tubes de Michael Jackson. Et le parcours de l’artiste en tant que musicien, arrangeur, compositeur, producteur, réalisateur artistique est bien plus grand qu’on ne le pense. Dans toute sa carrière, il aura d’ailleurs donné naissance à des centaines d’albums, et employé des milliers de musiciens.