Le 12 mars 1955, le monde perdait de façon anticipée un grand talent du jazz. Charlie Parker, que l'on surnommait le Bird, mourrait tragiquement à 34 ans, des suites d'une pneumonie, bien que ce soit surtout une addiction à l'héroïne qui l'a achevé. Un âge bien trop jeune pour un artiste, qui était alors une icône du jazz en pleine ascension. Dès l'enfance, tout semblait l'orienter vers une brillante carrière : il est né à Kansas City, ville qui a toute son importance dans l'héritage de la musique jazz, où il va se prendre de passion pour son instrument qui deviendra le prolongement de sa bouche, le saxophone alto, compositeur et chef d'orchestre.
Puis, pris d'une envie soudaine d'aventure, il s'installe à New York, et malgré les difficultés, Charlie Parker va se servir de son expérience en restauration pour écouter et découvrir des artistes de jazz, dont il s'inspirera des années plus tard pour créer sa propre musique. Une musique qui se caractérise par une grande virtuosité, des harmonies complexes, et un phrasé très expressif. C'est d'ailleurs sa musique qui lui donnera son surnom, Bird, pour sa légèreté aérienne.
Avant Parker, le jazz était principalement basé sur le swing, avec des mélodies accessibles et des improvisations relativement simples. Mais Parker, lui, voit les choses différemment. Il pousse l’improvisation à un niveau inédit, transformant le jazz en un art plus cérébral. Il influence des générations de musiciens et ouvre la voie au jazz moderne. Avec des musiciens comme Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Bud Powell et Max Roach, il va façonner le bebop dans les années 1940. Des morceaux comme Ko-Ko, Ornithology, Anthropology et Now’s the Time sont emblématiques de ce style.
Son héritage reste immense : il a redéfini le jazz et influencé des musiciens bien au-delà de son époque. Encore aujourd'hui, son génie immense continue d’inspirer les passionnés de musique du monde entier.
